 | Monsieur Michel COQUARD Michel, l’homme de la rivière
Au moment de te dire au revoir je me rends compte que beaucoup de souvenirs de toi sont associés à mon enfance. Je garde en moi ces étés sur la Dordogne en canoë. C’était le camping, la vie de groupe, les feux de camp, les joies simples de la vie près de la nature et de la rivière. Ces descentes de la Dordogne que nous faisions sur plusieurs jours restent pour moi associées à ta douce et bienveillante présence. C’était toi qui menait la troupe, pas un chef au sens autoritaire du terme, mais celui qui connaissait le mieux ce milieu naturel et qui savait insuffler l’esprit unique de ces aventures dans notre petit groupe. Toujours prêt à transmettre et partager tes riches connaissances : la spéléologie, la pêche, la flore et la faune sauvage, l’organisation d’un campement ou d’un bivouac. Nous étions les rois avec quelques branches et un feu pour faire cuire des pommes de terres et du poisson. Merci Michel pour ces expéditions sur la Dordogne qui ont illuminé mes étés de gamin.
Plus tard il y a eu les années « Randonnée Dordogne » que j’ai eu aussi la chance de vivre dans ton sillage quelques saisons estivales. C’était le meilleur job d’été que l’on puisse imaginer pour le lycéen puis l’étudiant que j’étais ! Tu avais un autre statut pour moi puisque tu étais mon patron, c’était du sérieux, il fallait bosser mais quel plaisir, quelle joie et que de bons moments partagés ! Toujours autour de toi le groupe, la communauté. Hommes, femmes, jeunes et moins jeunes, neveux, nièces, enfants, famille et amis, tout le monde avait sa place. Et puis la rivière bien sûr. Cénac, Beynac, Castelnaud, La Roque-Gageac, Carsac… La Dordogne et le Céou, étaient au coeur de notre vie ces étés à. Merci Michel pour ces expériences, pour avoir su rassembler famille et amis autour de la rivière.
Merci pour tout ce que tu nous a transmis, jusqu’à ces dernières années où tu as partagé avec mes enfants, entre autres, le bonheur simple de la pêche aux écrevisses dans la Couze. La rivière encore, la transmission et le partage, toujours. Ce qui se partage et se transmet ne se perd pas, tu restes présent avec nous comme notre chère Dordogne qui continue de couler.
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