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Espace condoléances

Monsieur Yachay-Amaru CACERES REMACHE

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Domicilié à Le Bugue (24260, France)
Né le dimanche 27 mars 2005
Décédé à Le Bugue (24260, France) le mercredi 24 septembre 2025 à l'âge de 20 ans

Espace condoléances de M. CACERES REMACHE Yachay-Amaru 

Cet espace condoléances a été créé le jeudi 25 septembre 2025.
La dernière modification date du jeudi 25 septembre 2025.

Les témoignages

2 témoignages (1 privé)  
Témoignage 

Amaru a été élève au lycée dans ma classe pendant deux ans. Une classe exceptionnelle par sa composition éclectique et par sa bienveillance en actes au quotidien . Une classe d abimes qui s était retrouvés pour un bout de chemin et qui s était promis entraide et paix. C’était une petite famille dans laquelle Amaru avait trouvé toute sa place : il pouvait s’exprimer, et quand il ne souhaitait pas le faire, personne n’allait le forcer ou le titiller, il était libre d’être et on le considérait. Et j’ai eu la sensation qu’il s’y sentait bien.. au fil du temps, il s’est ouvert de plus en plus et je me souviens de ses interventions en classe, toujours pertinentes et sensibles. On sentait du vécu, on sentait une vieille âme chez cet enfant, presque adulte. Et on percevait une révolte aussi mais une révolte tranquille, qui dort. Il parlait souvent de son pays et de la vie qu il se souhaitait dans un pays où la culture et la langue lui auraient permis d être mieux… «Mieux »… on n’en a parlé plusieurs fois et je lui ai dit comprendre combien le sentiment de l exil peut être difficile au quotidien. Mais je lui disais que quand il serait adulte et qu’il aurait un travail, il trouverait davantage sa place dans cette société pas tendre… Mais je sentais qu’il y avait un manque et une difficulté culturelle à se sentir chez soi quand on a son cœur ailleurs. Et surtout il y avait une incompréhension : Amaru n’a pas décidé de vivre ailleurs, il l’a subi. Le déracinement est toujours traumatique mais je pense qu’il l’ est davantage quand on a un réel amour, un attachement viscéral pour l’endroit d’où l’on vient… et qu on a cette sensation d avoir été arraché de force à à sa terre sans explications valables: pour un enfant qui vit cela aucune explication n est valable et vraiment suffisante… et moi son enseignante je me souviens combien, il parlait de son pays et plus largement de l’Amérique latine avec passion à la classe, et à chaque fois il avait une lumière particulière dans les yeux. Un fils de la bas… Je souhaite que son âme et son cœur aient rejoins les paysages, cette langue et tous ces endroits qu’il aimait tant et où il se sentait chez lui, à la maison …
Je me souviendrais toujours de cette fierté et de son visage lors de l obtention de son diplôme de baccalauréat.
Il y a des élèves dont, on se souvient plus que d autres parcequ ils sont différents, plus incarnés, et qu ils ont un lumière différente. Je ne t’oublierai pas Amaru.

Sophie Simonelli- 27-09-25

 
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